Devant l’établissement Saint-Jean de Passy,à Paris,le 1ᵉʳ juin 2018. PHILIPPE LAVIEILLE/LE PARISIEN/MAXPPP La confrontation n’a pas eu lieu. Vincent (le prénom a été changé) vit désormais en Angleterre,prépare l’équivalent du bac et n’avait peut-être pas envie de recroiser celui qu’il accuse de lui avoir imposé des attouchements lorsqu’il était élève en 4e au collège Saint-Jean-de-Passy. Alors il n’était pas à l’audience,mercredi 21 mai,à Nanterre,pour le procès de Daniel Chapellier,l’ancien directeur de cet établissement catholique privé de l’Ouest parisien,jugé pour agression sexuelle sur mineur. Les débats ont été suspendus et s’achèveront le 6 juin.
C’est la mère du jeune homme – 14 ans à l’époque – qui a porté sa parole à la barre. Tous les mercredis,Vincent regagnait le domicile familial de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) à 13 h 30 et mettait les pieds sous la table. Le mercredi 3 février 2021,ses parents l’ont vu débarquer avec un quart d’heure d’avance,monter directement prendre une douche,redescendre changé,et ne pas toucher à son assiette. « Tout l’après-midi,il était mélancolique,pensif,absent. » Le soir,il a poussé la porte de la chambre parentale et demandé : « Maman,qu’est-ce que tu me conseilles ? Si je parle,je gâche ma vie,si je ne parle pas,ça va être compliqué. Dans les deux cas,il aura gagné. »
Il vous reste 81.13% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.