André Bacchiolelli,dit « Tête tordue »,au premier jour du procès du Petit Bar,à la cour criminelle de Marseille,le 24 février 2025. MIGUEL MEDINA/AFP Au « tous coupables » du parquet de Marseille qui,le 30 avril,a requis un total de près de cent trente ans d’emprisonnement ferme et 17 millions d’euros d’amende contre les 24 prévenus du procès « Email Diamant » – le nom donné par les enquêteurs à ce dossier –,les avocats de la défense ont opposé un quasi « tous innocents ». Après neuf semaines d’audience,le clap de fin de ce procès fleuve,qui a décortiqué les multiples opérations de blanchiment en bande organisée reprochées à l’équipe criminelle du Petit Bar,a retenti,vendredi 17 mai.
Ce procès fait figure de galop d’essai pour une nouvelle stratégie du parquet contre le crime organisé,avec des poursuites pour blanchiment aggravé en bande organisée. A l’image du gangster américain Al Capone,tombé pour fraude fiscale,l’accusation a demandé au tribunal de « sonner le glas de l’emprise mafieuse de cette organisation criminelle sur la Corse »,non pas sur une affaire de sang mais sur les finances du clan. La défense a dénoncé « une volonté d’affichage d’une politique pénale » : « Email Diamant ou comment laver judiciairement plus blanc que blanc »,a fustigé Me Emmanuel Molina,avocat de Pascal Porri.
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