Devant le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne),Vincent Jeanbrun,après une attaque à la voiture bélier,le 2 juillet 2023. NASSIM GOMRI / AFP C’est un bilan en demi-teinte qu’a dressé François-Noël Buffet,ministre placé auprès du ministre de l’intérieur,mardi 20 mai,sur les agressions subies par les élus. Certes,globalement,leur nombre diminue. Selon l’organisme officiel chargé depuis 2023 de la question – le centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus –,il est passé de 2 759,en 2023,à 2 501,en 2024. C’est une baisse de 9,4 %,quand les deux années précédentes avaient été marquées par des hausses : 32 % en 2022,selon le ministère,et 19 % en 2023. Les premières remontées de 2025 laissent penser que le bilan de l’année en cours pourrait se situer autour de 2 100 faits.
Cela représente 48 agressions par semaine en 2024. « L’insécurité qui touche les élus n’est pas qu’un sentiment,a poursuivi M. Buffet,mais une réalité bien tangible. » Dans 64 % des cas,ce sont les maires qui en sont les victimes. Même si d’autres élus municipaux sont aussi pris pour cible (à 18 %),comme des parlementaires (13 %).
C’est dire tout l’enjeu que revêt ce sujet à dix mois des municipales. Peu à peu,la crainte d’une crise des vocations a saisi les élus locaux. Et ces violences apparaissent comme un élément,parmi tant d’autres,susceptibles de décourager les bonnes volontés. Un maire sur deux envisage de ne pas se représenter en 2026,a souligné M. Buffet. « Si nos maires acceptent et revendiquent d’être à portée d’engueulades,ils ne sauraient accepter d’être à portée de coups »,a-t-il prévenu.
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